François Chemin
François Chemin
François Chemin
François Chemin
François Chemin
François Chemin
Bientôt une version responsive !
Merci de consulter le site sur ordinateur en attendant.
Au départ, un bruissement. Désormais, une symphonie étourdissante de grandiose. Un maëlstrom où se
dévoilent les vérités, et moi, particule parmi les autres, qui tente de s’accorder à l’orchestre de ce
monde qui bat. Mon cœur s’ouvre, j’aimerais vous chanter le bonheur entraperçu.
Plasticien, j’utilise les outils du graphisme, notamment l’édition imprimée et web, pour mettre en forme
et
en relation mon travail de l’image - photographique, majoritairement analogique, et vidéo - du texte et
du
son. Mon apprentissage du design graphique a également été l’occasion de porter une attention toute
particulière aux manières de rendre intelligibles des messages complexes, et ainsi, de chercher
l’autonomie
des pièces que je produis.
Les enjeux d’être-au-monde et de cohabitation avec le non humain qu’a soulevé l’Anthropocène - nouvelle
ère
géologique dans laquelle nous sommes entré·es depuis la révolution industrielle se caractérisant par
l’impact
de l’espèce humaine sur le système Terre - traversent ma pratique, notamment par le prisme de la
déconstruction des anthropocentrismes. J’adopte, pour traiter de ces sujets, une posture romantique,
actualisée à la lumière des considérations contemporaines, où je remplace l’émulation de la sensibilité
individuelle de l’artiste, par l’ouverture sensible aux non humains et formes d’altérités, au travers de
la
pratique de la déambulation et de l’immersion contemplative.
La Chaize
Forteresse érigée au dixième siècle sous les premiers ducs de Normandie, le château de La Chaize avait
pour
fonction de défendre le Val d’Airon des bretons et des manceaux. Le manoir fut reconstruit à la fin du
quinzième siècle en même temps que l’édification d’une chapelle Renaissance. Seule une tour d’escalier
témoigne de cette époque suite à une restauration du manoir entreprise entre 1817 et 1824. Le moulin, au
pied de l’Airon serpentant en contrebas du château, ainsi que les autres dépendances
tombent désormais en ruines.
À partir de l’été 2020 jsuqu’à l’hiver 2021, je me suis rendu fréquemment en ces lieux avec la volonté
de
retranscrire mes immersions contemplatives au sein de cet espace de retraite. La contemplation
représente
ici un moyen d’ouverture sensible au monde à la manière des romantiques, mais en remplaçant cette fois
l’émulation de l’individu par l’attention au reste du vivant et aux environnements. Mes déplacements sur
ce
territoire auront évolué au rythme des saisons, segmentant ainsi l’espace en quatre temps
d’explorations
traduits par l’image et le son, selon trois moyens de monstration et de diffusion différents : l’édition
imprimée, l’édition web et la mise en espace. Les médiums utilisés correspondent aux spécificités du
moyen
de monstration employé. Pour l’édition imprimée: des images photographiques instantannées, pour le
statisme
du papier, et des compositions poétiques ainsi que des citations littéraires, pour le mutisme de la
feuille.
Pour l’édition web : des courtes vidéos lues en boucle, pour lesquelles j’ai composé, dans un effort
quasi-synesthésique, les musiques que ces images provoquaient en moi. Et enfin, la mise en espace pour
une
exposition, en plus de réunir le travail web et imprimé, permet également de mettre l’accent sur la
notion
de déambulation, en ramenant dans l’espace d’exposition des éléments glanés directement sur le lieu et
en
les faisant dialoguer avec les chaussures que je porte pour explorer ce territoire. Une carte du relief
de
La Chaize sculptée dans un tronc, plus fidèle à ma perception et mes souvenirs de ce lieu, avec lequel
j’ai
noué une relation d’intimité, plus qu’à la stricte vérité topographique, occuppe également le centre de
l’espace.
Cartographie du territoire entropique
L’entropie implique que toute énergie et toute matière tend à disparaître par «mort thermique».
Cependant,
nos perceptions des environnements reposent sur des principes anthropocentriques, nous poussant à
ignorer
dans notre pratique quotidienne des territoires cette vérité universelle d’une chute continue «au centre
des
choses qui tombent». C’est en réponse à cela que je réalise une cartographie où les territoires se
révèlent
grâce à des relevés photographiques de manifestations de l’entropie, qu’elle soit matérielle, tels les
bunkers (architecture conçues comme quasi-immortelles, tombant en ruines et se faisant ratrapées par
l’expansion et l’érosion des environnements après seulement 30 ans d’inoccupation) ou d’ordre culturel,
immatériel, tels les mégalithes (qui, à l’inverse des bunkers dont on perd la trace matérielle mais
connaissons
les raisons de leurs édifications, sont des traces physiques de constructions culturelles dont on a
perdu le
sens). À ces deux types d’aménagement du territoire par l’humain, vient s’opposer le troisième type de
relevés se concentrant sur le phénomène néguentropique, penchant inverse de l’entropie. Sont ainsi
photographiés des arbres remarquables, entités ayant quitté le statut d’éléments du paysage pour celui
de
figures poétiques de l’organisation du chaos du monde en environnements propices à l’épanouissement du
reste
du vivant.
Le projet étant toujours en cours, une fresque murale composée des trajets effectués pour photographier
les
relevés vient également apporter un regard critique sur ma démarche et mes modalités de productions, en
donnant à lire des informations sur la date et le nombre de kilomètres parcourus en voiture et à pied
pour
chaque trajet.
deconstruct
Observer. Par nécessité. Par habitude aussi. Décrypter les accroches. Arbres. Étang. Sentier.
S’immerger. Ressentir. La chaleur d’un soleil tamisé par une architecture qui pulse. La caresse
d’une brise qui bruisse, craque, clapote. Retenir son souffle. Silence intérieur. Puis, des invites.
Un chaos étourdissant. Un espace qui s’étend, se réverbère, percute, diffuse, chevauche,
s’entremêle, meurt, réapparaît. Un territoire aux horizons toujours renouvelés. Déambuler, dans ce
paysage d’ondes. Tracer un trajet en quatre haltes, ponctuées par les mécanismes d’une pendule qui
fige le temps en lumière sur un papier japonais. Laisser ses pas être guidés par ces appels. Se
faire apostropher dans des langues familières et pourtant inconnues. Poser son micro. Relever le
tumulte d’un monde qui ne peut faire autrement que de s’exprimer. S’enivrer des ces multpiles
conversations simultanées. Attendre. Figé. Extatique. Les arbres dansent, les oiseaux enluminent les
cimes, les promeneurs leur répondent, l’eau résonne, les moteurs habillent le vent. Rouvrir les
yeux. Rentrer chez soi. Saisir les instruments. Se mettre en retrait. Déchiffrer la partition écrite
par les entités rencontrées. Suivre leurs directives. Oublier les structures. Désapprendre les
habitudes. Rester fidèle, par-dessus tout, à la partition. Se plonger dns une salle noire et rouge.
Ressusciter les temps arrêtés. Voir le passé se révéler, puis se durcir. Le papier ranime le papier.
Le disque célèbre le chaos.
Très petit pressage de vinyles (cinq 45 tours), deconstruct est une tentative de déconstruction des
anthropocentrismes au travers de la composition musicale et de la perception des paysages sonores.
Réalisé
dans le cadre de l’édition 2022 du festival Extension Sauvage, en forêt de Villecartier à
Bazouges-la-Pérouze
en Ille-et-Vilaine, ce vinyle traite de la mise en retrait de l’humain au profit des alters qui
l’environnent. À partir de quatre field recordings réalisés en forêt de Villecartier, je me mets en
retrait
dans la composition musicale en adoptant la posture d’interprète-traducteur par les instruments,
déléguant
donc le rôle de compositeurices aux entités captées par le micro.
Objets issus de l’industrie musicale, les cinq vinyles formant ce travail ont ici plus le statut de
vinyles
d’artistes, au même titre que l’on pourrait parler de livre d’artiste. Notamment en raison du contenu
sonore, constamment à la frontière de la musicalité, convoquée par des accroches telles que la tessiture
des
instruments utilisés (à savoir la basse et le synthétiseur), mais n’aboutissant jamais car sans
structure
musicale d’origine humaine. Mais également par rapport à la matérialité-même de l’objet, puisque les
pochettes extérieures sont réalisées à partir de deux tirages argentiques sur papier barytés - uniques
chacun
- collés entre-eux, conférant aux pièces le double statut de vinyles et de pièces photographiques.
L’attention portée à la matérialité se retrouve également dans les pochettes intérieures contenant les
vinyles, imprimées sur un papier japonais, pour renvoyer à la pellicule couchée sur papier japonais
ayant
servi à réaliser les photographies des tirages barytés.
Formations
2022
DNSEP communication, félicitations du jury, École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, site de Rennes
2020
DNA communication, École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, site de Rennes
Expositions collectives
2022
Pop au Parc, Parc du château, Sablé-sur-Sarthe
2022
«Carte blanche à l’Atelier Vivant», festival Extension Sauvage, forêt de Villecartier,
Bazouges-la-Pérouse
2022
«L’Aberiette», première exposition du collectif l’Aberiette, Souvigné-sur-Sarthe
2022
«Carte blanche à l’Atelier Vivant», Station Biologique de Paimpont, Paimpont
2021
«Chronologie sous-marine», Galerie du Dourven, Trédrez-Locquémeau
Publications
2022
«Chronologie sous-marine. Pourquoi pas», catalogue de l’exposition, éd. EESAB Rennes
Bientôt un site web pour l'Aberiette
La Chaize
Vue du DNSEP, photographies instantannées,
éditions imprimées.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Vue du DNSEP, installation, sculpture sur bois, photographies instantannées,
éditions imprimées et web.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Vue du DNSEP, installation, site web.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Vue du DNSEP, éditions imprimées.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Vue du DNSEP, éditions imprimées.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Vue du DNSEP, sculpture sur bois.
Crédit photo : Alexandre Texier
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Édition imprimée, photographie instantannée, composition poétique, citation
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
La Chaize
Vidéo, composition musicale
Cartographie du territoire entropique
Site web, photographies numériques
Cartographie du territoire entropique
Vue du DNSEP, fusain, crayon de bois, photographies numériques.
Crédit photo : Alexandre Texier
Cartographie du territoire entropique
Vue du DNSEP, projection, site web, photographies numériques.
Crédit photo : Alexandre Texier
Cartographie du territoire entropique
Vue du DNSEP, site web, photographies numériques.
Crédit photo : Alexandre Texier
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
Cartographie du territoire entropique
Photographie numérique
deconstruct
Vue du DNSEP, pochette vinyle 45 tours, tirages barytés,
impressions sur papier japonais.
Crédit photo : Alexandre Texier
deconstruct
Vue du DNSEP, pochette vinyle 45 tours, tirages barytés.
Crédit photo : Alexandre Texier
deconstruct
Recto pochette vinyle 45 tours, impression sur papier japonais.
deconstruct
Verso pochette vinyle 45 tours, impression sur papier japonais.
deconstruct
Vue du DNSEP, pochette vinyle 45 tours, tirages barytés,
impressions sur papier japonais.
Crédit photo : Alexandre Texier